Gold de Stephen Gaghan

Dans la ligné de ses films précédents parlant d’addictions, Stephen Gagnam s’attaque cette fois à la plus grosse addiction qui existe, l’or.  Dans son nouveau film « Gold » , Gagnam nous plonge dans la vie de Kenny Wells , un prospecteur qui à la mort de son père reprend la firme de forage de ce dernier, mais après sept ans croule sous les dettes. Suite à un rêve, celui-ci part en Indonésie, avec le peu d’argent qui lui reste, pour retrouver et s’associer à un certain Mike Acosta, devenu populaire quelques années au pare avant pour sa découverte de mines de cuivres. Après plusieurs mois de recherches et de forages peu fructueux dans la jungle Indonésienne, Wells et Acosta découvrent finalement la plus grosse ressource d’or du siècle. Ils deviendront rapidement le « hot topic » de Wall Street, avec toutes les conséquences que l’appât du gain et la notoriété engendrent.

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Tels « Rules of Engagement », « The Alamo », ou encore son film « Syrian » en 2005 basé sur les mémoires de Robert Baer, « Gold » est librement inspiré d’une histoire vraie, le scandale Bre-X Minerals, un des plus gros scandales boursiers qui toucha le Canada au début des années nonante.

« Gold » fait à première vue étrangement penser à « The Wolf of Wall Street », par le jeu de son personnage et son adresse au spectateur. Malheureusement, « Gold » avec sa bande son rock, ses palettes subtiles ou non de jaune et vert dans quasi chaque plan, qui reflètent bien le titre et thème du film, comprend trop de longueurs sur la fin et est parfois confus, ce qui casse le rythme du début.

Néanmoins « Gold » vaut la peine d’être vu, si ce n’est que pour la prestation de Matthew McGonaughey, qui casse une fois de plus son image de beau gosse de « The Wedding Planner » ou « How to lose a guy in ten days ». Pas étranger à la modification de son corps pour un rôle, en 2013 il avait déjà perdu environ vingt kilo pour interpréter Ron Woodroof dan Dallas Buyers Club, qui lui valut un Oscar, McGonaughey prouve une fois de plus sa dévotion à un rôle , en prenant cette fois vingt kilo. Rendant par son jeu le personnage de Kenny Wells étrangement touchant, par son honnêteté surprenante et sa foi en ses rêves, « gold » porte surtout un message de valeurs primaires tels la famille, l’amitié et les rêves qui devraient primer sur l’argent.

Audrey Vandecauter

  • Date de sortie : 5 avril 2017
  • Réalisation : Stephen Gaghan
  • Scénario : Patrick Massett et John Zinman