Wadjda

 

>> Campus du Solbosch ULB / Bât. A / Salle AZ1.101
>> 18h30 / Gratuit !
>> Jeudi,01/12/2016

Wadjda de Haifaa Al-Mansour  (2012)

Premier film de la réalisatrice saoudienne Haifaa Al-Mansour, Wadjda a beaucoup fait parler de lui lors de sa sortie sur les écrans internationaux en 2012. En effet, exemple typique du petit film d’art et d’essai devenu grand, ce long métrage est remarquable à bien des égards.

Wadjda, douze ans, habite dans une banlieue de Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. C’est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose: s’acheter le beau vélo vert qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes. Wadjda se voit donc refuser cet achat par sa mère. Déterminée à trouver l’argent, elle décide de participer au concours de récitation coranique organisé par son école, avec pour la gagnante, la somme tant désirée.

Si on a beaucoup entendu parler de Wadjda lors de sa sortie, c’est surtout sous l’attribut “intelligent”. Wadjda est un film intelligent. Si on peut l’appliquer à son propos, on peut également l’étendre à sa construction purement scénaristique, à sa manière poétique d’aborder un sujet délicat (et dans la caricature duquel il est facile de tomber) et plus largement à sa conception. En effet, voilà un film qui résonne avec la réalité qu’il décrit puisque Haifaa Al-Mansour est la première femme réalisatrice en Arabie Saoudite. Un parallèle délicat entre un film et un vélo, une petite fille et une femme, Wadjda est d’autant plus touchant qu’il est pour sa réalisatrice ce que ce beau vélo vert est pour son personnage: un symbole de liberté.

Mathilde BELIN