This is us

This is us a débuté en 2016, mais c’est seulement début 2018 que j’ai découvert cette petite pépite. En à peine quelques semaines, j’ai englouti les deux saisons diffusées par la NBC. Mais pourquoi donc cette série est-elle si originale ?

Originale, on peut se demander si elle l’est. En effet, elle retrace « simplement » l’histoire d’une famille américaine qui pourrait paraître tout à fait banale. Le premier épisode met en avant quatre personnages dont on ignore encore le lien, si ce n’est qu’ils sont nés le même jour. Ce n’est que vers la fin de l’épisode que l’on découvre que Jack Pearson (Milo Ventimiglia, connu pour avoir joué dans Gilmore girls ou encore Heroes) a eu des triplés avec son épouse Rebecca (Mandy Moore, qui s’est fait connaître grâce à plusieurs albums). Mais quelle est alors la particularité de la série ? Je dirais ses retours incessants entre passé et présent. En effet, non seulement les retours en arrière permettent de comprendre certaines prises de décision, mais ils permettent également de s’attacher davantage aux personnages.

Les personnages ont d’ailleurs des personnalités qui peuvent se révéler à la fois attachantes et énervantes. J’ai eu un mal fou à apprécier Kevin Pearson (Justin Hartley, Smallville ou encore Les feux de l’amour), l’acteur de la famille. Avec sa gueule d’ange mais un caractère irritable, je le voyais davantage comme un homme superficiel que comme un garçon finalement sensible qui avait, lui aussi, subi les coups durs de la vie. J’ai cependant tout de suite apprécié Randall (Sterling Brown, que l’on a pu voir récemment dans Black Panther), le troisième « triplés ». Sa particularité ? Il est adopté. Ce personnage m’a tout de suite paru intéressant par le fait qu’il a été élevé dans une famille ‘blanche’ et a dû s’habituer à un milieu culturel qui n’aurait pas forcément dû être le sien. Le réalisateur Dan Fogelman a tout de suite su donner à Randall un côté à la fois sensible et déterminé. Et enfin, Kate : en surpoids, elle tente désespérément de faire régime dans les premiers épisodes. Au fur et à mesure, elle se montre être une femme forte, déterminée et très attachée à ses frères.

La série est donc centrée principalement sur les triplés, mais… mais les scènes du passé nous font comprendre qu’un événement traumatisant s’est déroulé lors de leur enfance ou adolescence. On est tout d’abord perturbé par l’absence évidente de Jack, leur père, dans les scènes du présent et on comprend rapidement qu’il s’est passé quelque chose. Et, bien évidemment, préparez-vous à sortir quelques mouchoirs, parce qu’on ne peut tout simplement pas rester indifférent lorsque l’on découvre la raison de cette absence. Jack est le personnage qui m’a semblé le plus attachant. Bon, d’accord, on ne peut s’empêcher de jalouser le romantisme invétéré et la gentillesse dont il fait preuve envers ses enfants. Mais surtout, le personnage de Jack se complexifie à mesure que l’on apprend les détails de son passé avant ou après sa rencontre avec Rebecca. Rebecca est un personnage que j’affectionne un peu moins, peut-être parce que j’ai trouvé certains choix scénaristiques trop évidents pour ne pas qu’il y ait trop de personnages dans la série?, ou bien simplement parce qu’elle me tape parfois un peu sur les nerfs.

Finalement, This is us ne sort pas du lot : elle retrace l’histoire d’une famille. Et pourtant, grâce à ces petites touches d’humour, de suspense ou encore d’émotion, elle m’a accroché dès le premier épisode. Reste à savoir si la troisième saison n’est pas celle de trop, et malheureusement je commence à trouver que cela commence à s’essouffler légèrement avec des rebondissements ou des clichés cinématographiques trop évidents…

Alexandra Dujardin

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