Le Chant de la Mer

 

>> Campus du Solbosch ULB / Bât. A / Salle AZ1.101
>> 18h30 / Gratuit !
>> Mardi, 04/10/2016

Le Chant de la Mer de Tomm Moore (2014)

 

Des dessins féeriques qui rappellent notre enfance. Des créatures magiques qui nous feront croire aux contes de fées. Un chant gaélique qui résonne et nous embarque dans le monde bien particulier de Tomm Moore. Après Brendan et le secret de Kells, le réalisateur irlandais signe son deuxième film d’animation en 2014. Le Chant de la mer, il faut le voir et surtout l’entendre, et se laisser prendre au jeu poétique de ce conte celtique. Et, bien que visuellement tout soit somptueux, on n’y parle pourtant pas que de bons sentiments mièvres. On y évoque tout : du deuil à la jalousie.

L’histoire raconte le parcours initiatique de Ben, un petit garçon qui va découvrir une chose extraordinaire. Sa petite soeur Maïna est une selkie.. Un être mi-femme mi-phoque dont le chant sauvera les créatures magiques sous l’emprise de la méchante sorcière aux hiboux.  

Tomm Moore s’est finalement ciselé un style bien à lui. On va ainsi contempler la beauté d’une enluminure médiévale d’un bleu profond dont les motifs nous semblent palpables : mer de velours, champs d’or et de laine,… où évoluent des personnages fantastiques : une petite fille qui plonge dans la mer couverte d’un manteau luisant, un homme figé dans son océan de larmes, un chien guidé par des chevaux mythologiques… Cependant, au milieu de toute cette beauté, on remarque de la mélancolie. Après tout, Ben n’est-il pas un petit garçon qui s’approche du monde des adultes, complètement fermé à l’émerveillement ?

Le réalisateur n’utiliserait-il pas alors l’animation comme une porte, un instant retrouvé, vers la beauté des mythes anciens ? Une porte éphémère que le cinéphage vous invite à prendre le temps d’une soirée.

 

Charlène DUMOULIN